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Le blog du Moto Club Sorezien

Le blog du Moto Club Sorezien

Toutes les activités du Moto Club Sorezien...


Séjour à Anduze

Publié par Patrick GOUT sur 25 Septembre 2012, 17:35pm

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Vendredi 7 septembre, vlà le rentrée, les feuilles qui tombent, les températures à la baisse, le moral dans les chaussettes …etc…Eh ! Eh ! Pas pour tout le monde ! Surtout pas pour les 7 motard(e)s qui se retrouvent à 9 heures direction Anduze. Sept, pas neuf comme prévu car deux défections du dernier quart d’heure ont amputé le groupe ; tant pis. Salutations cordiales, bienvenue à Sylvie et Richard, couple vendéen arrivé tard dans la nuit mais bien présent et l’œil vif en ce matin ensoleillé. Çà y est, c’est parti direction Lacaune ; arrêt traditionnel à Brassac pour le café, ce dernier mettra d’ailleurs beaucoup de temps à arriver et finira en partie dans les soucoupes ! (Il y a des matins où être tenancière d’un bistrot n’est pas de tout repos !). Une route sèche et toujours viroleuse, une bonne température (même pas froid au col de La Bassine !), ce que l’on appelle un bon début. Redescente vers Belmont : le paysage est toujours aussi beau mais la route un tantinet gravillonneuse nous incite à ne pas nous énerver sur la poignée droite ; C’est donc d’un rythme plutôt cool que nous rejoindrons la nationale menant à St Affrique avant d’attaquer de petites routes qui auraient du nous amener à La Couvertoirade. Je dis bien « qui auraient du » car, peut être est ce du à l’arrêt repas sur un parking camping-cars repéré par notre président Œil de Lynx, arrêt spacieux et ombragé, toujours est il qu nous ne verrons pas La Couvertoirade notre GPS et son maître ayant décidé de passer ailleurs sur ce vaste plateau du Larzac. Qu’importe, le paysage traversé en vaut la peine. Celui qui va suivre ainsi que les routes empruntées pour aller au Vigan, à Ganges ne démériteront pas non plus !Anduze, nous voilà ! Arrivée au camping : excellent accueil, installation aux mobil-homes spacieux,  confortables, ombragés ; on n’est pas bien là ? !

Une visite s’impose c’est à dire trouver les réponses à deux questions primordiales : où est le bar ? Par où rentre t’on dans la piscine ? Nos talents conjugués d’enquêteurs nous permettent de résoudre rapidement ces problèmes existentiels !

Un premier jour impeccable qui aurait donc du se terminer normalement par un total satisfecit mais après le repas du soir, par ailleurs excellent, vla ti pas que notre hôte vient nous voir et là (mais qu’est ce qu’il lui a prit ? ) s’adressant au plus jeune d’entre nous : « Elle est à toi la moto au pneu arrière carré. » (Je tairai les différentes digressions sur l’adaptation d’un pneu à chaque région !). Le coup du « pneu carré » aurait pu mal finir mais le self-control de celui à qui cette remarque s’adressait fit qu’il blémit certes mais ne commenta pas immédiatement (Je dis bien immédiatement car par la suite …).

De retour aux mobil-homes, vous pensez bien que nous avons vérifié l’exactitude de l’assertion : « c’est vrai qu’il est carré ton pneu mais avec un peu de chance, tu finiras dans le livre des records sous le titre : il fit faire 100 000 km à son pneu arrière ! »

Encore une fois, il se contient et ne va pas exécuter des runs au milieu du site qui nous héberge ! (Il en avait pourtant envie ! très envie !). Bon, une petite bière, des commentaires dénués de mauvaise foi bien entendu, et tout le monde au lit !

Lendemain matin à l’aube (à l’aube, à l’aube, c’est une façon de parler hein !) : douche, petit déjeuner copieux puis hop ! départ pour l’Aigoual. Entre un meneur, notre président vénéré bien sûr, qui a besoin de se dégourdir, et l’homme qui a besoin d’arrondir les angles, le démarrage est vif ! Quel plaisir d’enchaîner les virages ! Cirque de Navacelles : il va falloir se calmer un peu ! Le spectacle est toujours aussi fabuleux mais la route toujours aussi étroite ; on le descend et puis, nouveauté, on remonte sur l’autre versant (si vous ne savez pas ce qu’est un virage en épingle, allez y !)Ah ! Informatique ! Si tu n’existais pas, eh bien ! nous ne nous trouverions pas là où nous sommes : au milieu de nulle part, sur une voie hésitant entre le goudron et le chemin de terre ; la nuit par brouillard, il y a de quoi lancer une fusée de détresse ! Retour à la civilisation, non pas celle des autoroutes ou des nationales soporifiques mais celle de départementales aux multiples virages, au bon asphalte (un peu tôle ondulée parfois) passant une fois en sous-bois, une autre fois montrant de superbes points de vue. Attention cependant ! On y rencontre aussi des virages qui ferment, des épingles inattendues, des plaques de gravier piégeuses et même des vaches !

Arrivée au Mont Aigoual : des cyclistes, des randonneurs, un parking où se reposent de nombreuses motos mais surtout un point de vue imprenable sur la nature qui nous entoure. On fait le tour, on marche, on admire, on se pose puis… devinez : on boit un coup et on va manger (si, si de mai à novembre, c’est possible !).

Bien sûr, notre arrivée ne passe pas inaperçue car l’homme qui fait attention à son pneu arrière oublie qu’il porte un blouson : vlan ! une salière et une poivrière en font immédiatement les frais..

Petites infos sur le lieu :

-         altitude 1567 m

-         dernière station météo habitée en France.

-         début de la construction : 17 juin 1887.

-         inauguration : 18 août 1894 (Il fallut 7 ans car, en raison d’un climat rigoureux, il n’y eut en moyenne que 70 jours de travail par an.).

-         sa construction alla de pair avec la reforestation des pentes du mont dévastées par de violents phénomènes pluvieux.

Repas correct terminé, prêts à prendre les routes du retour. Hum, pas tout à fait car, comme au camping, certains usant de leur portable s’évertuent à gagner des points (non, non, pas pour obtenir un nouvel engin !), devinez qui peut bien attribuer ces points à chacun de ces appels attentionnés ! bien, ça y est, ceux qui ont des choses à se faire pardonner ayant terminé leur mea culpa, nous pouvons repartir par la D907, petite route parallèle à la Corniche aboutissant à St Jean du Grd avant de rejoindre notre lieu de repos (si, si, la moto ça fatigue !). Douche, piscine, trajet du lendemain, apéro avec amuses gueule allégés (saucisson, poulet de reste …). L’un de nous, restaurateur refoulé, s’acharne à toaster pour le lendemain, peine perdue ! Passage à table, ce soir, lasagnes dont la saveur ne nous laissera pas un souvenir impérissable mais qui occuperont certains une bonne partie de la soirée, voire de la nuit (Smecta ! Smecta ! Nous entends-tu ?!). L’un d’entre eux ira même jusqu’à confondre chasse d’eau et douchette passant ainsi tout près de l’attentat à la pudeur !

Cette soirée gastronomique est aussi culturelle puisque un karaoké nous permet de connaître les envies cachées de l’un de nous, toutefois, nous ne saurons pas sa tessiture car, après avoir demandé une chanson, sa grande timidité l’empêche d’aller au bout de l’aventure (dommage mais eh ! eh ! nous le savons pour une prochaine fois !).

Réveil du dimanche matin après une nuit paisible pour certains, plus agitée pour d’autres et une question qui taraude le chanteur contrarié de la veille : comment ce papier est-il arrivé là ? (Je n’en dirai pas plus mais sachez qu’heureusement pour lui, ce n’était pas une carte de visite !). Le laissant à sa perplexité, chacun se prépare à parcourir aujourd’hui la célèbre « Corniche des Cévennes ». C’est parti direction St Jean puis la D9 qui mérite bien sa réputation : des virages, rien que des virages mais ce n’est pas tout car le paysage est à la hauteur ! Allez y soit à moto, c’est le pied ! soit en voiture ça vaut le coup d’œil ! (à vélo si vous voulez mais là, c’est à vous de voir !).

Nous n’arrivons pas à Florac mais tournons à droite direction Barre des Cévennes ; l’étroitesse de la route nous incite à la prudence, elle nous emmène à travers une nature sauvage, austère mais quelle beauté ! Stop ! ! on mange là ! C’est de bonne heure mais on a le temps : un sous bois, des bancs, des tables, pas ou très peu de circulation, que demander de plus ? Pourtant ? il en faut toujours un qui râle : « le banc, il est trop bas. » En réalité, son boulot lui manque alors il va le recréer là, sur place et le voilà à trimballer des billes de bois pour fabriquer un banc, son banc bien à lui ! Et il le fait avec trois billes pour qu’il ne soit pas carré son pn… pardon, son banc ! Pique-nique réussi, départ vers Anduze et sa bambouseraie mais, avant, le coup de l’info : Corniche des Cévennes :

-         empruntée par les Gallo-romains pour la transhumance.

-         classée Route impériale n°127 en 1871 puis Route royale n°107 en 1824.

-         Son nom date de 1930 date de sa réouverture car fermée depuis la fin du XIXème siècle.

Bambouseraie, nous y voici, nous y voilà : d’abord il y fait bon malgré la chaleur, ensuite, il y a des bambous (sans blagues ? !!) ; nous y apprenons que le bambou est une herbe dont la circonférence peut dépasser 50 cm (Non, il n’y a pas de tondeuse adaptée !), qu’il est « éternel » puisqu’il s’agit d’un rhizome …etc…etc. Mais, ce qui fera perdre la totalité des points à nos fervents adeptes du coup de fil réparateur c’est qu’au moment de l’apéritif, ils raconteront à leur chère et tendre qu’ils ont vu un arbre à œuf !

Et pourtant ! C’est vrai ! Il s’agit du Ginkgo biloba (ou arbre aux 1 000 écus ou encore plus modestement arbre aux 40 écus). Il est apparu il y a plus de 250 millions d’années, peut vivre plus de 1 000 ans et se reproduit non par des graines mais par fécondation d’ovules de l’arbre femelle (il y a donc un arbre mâle, bê ! tè !). Pour en savoir plus, deux possibilités : aller à la bambouseraie (ce que je vous recommande), aller sur internet.

La séquence confiture-culture (j’en ai pas beaucoup mais j’étale) terminée, je reviens à notre virée qui, après les bambous, ira se rafraîchir le gosier à Anduze même.

Où se garer ? Sur le trottoir pardi ! Où s’asseoir ? À la terrasse d’un bar pardi ! Pour y faire quoi ? Cherchez donc un peu pardi !

L’heure de retour au bercail provisoire ayant sonné, démarrage rapide puis demi-tour ! Pourquoi ? Mon sens de l’orientation émoussé ou é moussé ayant fait défaut, je pars dans le sens contraire ! Finalement, le groupe me ramènera au camping sain et sauf, ouf ! Dernière soirée et dévouement général : on finit l’apéro, les restes du pique-nique …( en un mot la solidarité du groupe joue à plein !). Bon repas (sans lasagnes !), soirée cool, dodo (je tairai le nom de ceux qui voulaient revenir à Anduze se goinfrer d’un Nabuchodonosor de glace, il vous diront peut-être de quoi il s’agit…).

Dernier jour (snif, snif) : rangement des mobil-homes, chargement des motos, au-revoir à nos hôtes, c’est le retour !

St Maurice de Navacelles (sans cirque aujourd’hui) direction Lodève puis Bédarieux et enfin St Pons ; tout cela d’un bon rythme sur des routes parfois viroleuses, toujours correctes(du moins le plus souvent !). Nous nous arrêtons sur une place ombragée, devant …oui, c’est çà, nous sommes à St Pons devant les bistrots bien connus. Miam, miam sous un soleil intermittent, notre trésorière en chef en profite pour liquider les comptes ; le séjour est fini ou presque ; il ne reste plus qu’à rentrer au bercail !

Une petite pensée pour nos vendéens préférés à qui il restera encore 600 kms d’autoroutes après notre retour à Sorèze ! J’espère qu’ils ont fait bonne route et que nous nous reverrons bientôt !

Le bilan du séjour ? Vous vous voulez le bilan ? Eh bien le voilà : excellente ambiance, très beau temps, routes à faire ou à refaire, hébergement au top, motos courageuses et fidèles ! Pas de point négatif ? Si, trop court !

À bientôt pour de nouvelles aventures !

 

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