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Le blog du Moto Club Sorezien

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Toutes les activités du Moto Club Sorezien...


Céret 17 mai 2012

Publié par Patrick GOUT sur 3 Juin 2012, 08:49am

DSC0278017 mai au matin, rendez-vous chez notre cher président pour un départ à trois motos ; tiens donc : trois pilotes mais deux motos ; chercher l’erreur ! Une erreur, il y en a eu une : ah ! jeunesse, quelle idée de vouloir vieillir trop vite ! Eh ! non !, il te faudra attendre encore un peu avant de te trouver à cheval sur plus de 34 cv. Allez ! ne t’en fais pas, ta nouvelle moto tient compagnie à la tondeuse et puis attendre pour vieillir de quelques jours, on y arrive mais, crois moi, dans l’autre sens c’est juste un peu plus compliqué ! Bon, résultat : un pilote devenu passager ; alors, hop ! départ pour Revel prendre le comparse qui nous y attend et lui, hé, hé, remuons le couteau dans la plaie, il va pouvoir l’enfourcher sa 1250 Bandit rutilante ! Café, petits gâteaux, discussion :

« -J’ai gardé la doublure, au Pas, il risque de ne pas faire chaud.

   -Ah ? On passe au Pas ?

   -Eh ! oui ! Je te l’avais écrit ; les mails, il faut les lire !

    -(…)

Bien, c’est parti mais avant :

  -Vous avez vu, cette année, je suis organisé ! Vous avez vu ces sandwichs ? C’est moi qui les ai faits, ils sont beaux , non ?

  -Oui, c’est vrai, tu as bien raison de t’organiser ! On mange au resto à midi !!

  -(…) »

J’arrête là mes commentaires mais je me dis que, parfois, faire passer des infos, c’est pas gagné !

Temps maussade, venteux, mais arrivée sans encombres à Tarascon où, tradition respectée, on s’arrête. La file ininterrompue de véhicules en tous genres nous laisse à penser que nous ne souffrirons pas de solitude ni au Pas, ni sur l’Envalira. Une petite demie heure plus tard, nous faisons partie du cortège et c’est, d’un rythme le plus régulier possible, d’une allure sage (en cette période de festival de Cannes, nous ne voulons pas jouer les starlettes et nous faire tirer le portrait par les journalistes agréés du coin tout de bleu vêtus.), c’est donc sagement que nous attaquons cette route aux lacets tentateurs.

Que se passe t-il ? Pourquoi toutes ces voitures arrêtées ? Ça bouchonne déjà ? On remonte la file : attention aux portières ! aux bambins ! aux curieux qui scrutent vers le sommet sans s’occuper de rien ni de personne ! Et ça dure ! Heureusement qu’on est à moto ! L’explication, on va l’avoir : un voiture brûle sur la chaussée ! Chaud dépassement de la carcasse (petites pensées solidaires aux propriétaires !) puis grimpette jusqu’au Pas. Emplettes (vite fait, bien fait, je ne vous en dirai pas plus !), passage sans encombres de la douane (la moto jaune nous manque !), escalade du Puymaurens, redescente vers le resto où l’homme aux sandwichs ne veut pas les sortir mais désire impérativement bloquer son guidon :

« -Vas y toi.

   -Regarde, ça y est.

   -Bon, je réessaye ; j’y arrive toujours pas !

   -Mais si, comme ça …

On a vu le moment où ses sandwichs, il allait  nous les faire manger !

Passage à table, ouf ! Repas correct, vin sans excès, redémarrage.

Descente sur Bourg-Madame , quelques kilomètres de plaine espagnole puis un col et quel col ! Des virages à ne plus savoir où les mettre, un bitume excellent aussi, de sage le rythme, quoique toujours régulier, est passé à soutenu voire très soutenu (un régal, un véritable régal !!). Ripoll, nous voilà : visite de la ville pour cause de perte d’orientation, sortie de la carte puis du GPS pour trouver de l’essence. Pleins et repérage effectués, retour vers la France par le col d’Ares (re partie de plaisir !), arrêt au sommet.

Un peu d’histoire : une stèle nous y indique que par ici passèrent des milliers d’espagnols fuyant les troupes franquistes ; épisode tragique au nom évocateur : la Retirada.

Est-ce l’effet de l’altitude ? Est-ce l’envie de terminer un travail commencé ? Toujours est il que l’homme aux sandwichs matinaux ouvre, l’œil malicieux, son top-case, en sort son œuvre culinaire, en enlève délicatement l’enveloppe protectrice puis ajoute l’air grave :  « J’ai un petit creux, quelqu’un en veut ? » Taraudé par le manque et la frustration le pilote passager aux 34 cv propose aussitôt ses services ! C’est donc en pleine digestion pour deux d’entre nous que nous entreprenons la suite du parcours qui sera, elle, nettement moins réjouissante du moins pendant les quatre ou cinq premiers kilomètres passés à se demander si la route est recouverte ou non de gravillons !

Finalement, tout se passe bien et c’est en pleine forme, quoiqu’un peu moulus , que nous arrivons à Céret : nos chères et tendres étant déjà là avec le ravitaillement (merci à elles !), il ne nous reste plus qu’à nous installer confortablement, ce que nous faisons sans arrières  pensées !

Que dire des deux jours qui suivent ? Pas grand chose de bien motard ! En effet, les cieux attristés par je ne sais quelle nouvelle ne cessent de montrer leur chagrin en nous gratifiant d’ondées parfois espacées parfois beaucoup moins ! Toujours est il que nos montures n’ont pas eu beaucoup de travail contrairement à nos foies et estomacs que nous avons testés avec assiduité et persévérance (on est sportifs ou on ne l’est pas !).

Dernier jour, il faut bien rentrer ! La météo nous a avertis que nos combinaisons seraient mises à rude épreuve, elle ne s’est pas trompée ! Pour la troisième fois consécutive, le trajet retour prévu cette année par le col de Jau ne sera pas respecté ! Nous décidons : trajet direct !

Je ne ferai ici aucuns commentaires (non, non, n’insistez pas !) sur la décision de l’homme aux 34 cv qui, sous prétexte de combinaison inadaptée, décida de rentrer au volant d’un superbe cabriolet capoté bien sûr.

C’est donc trois motos, trois pilotes qui se retrouvent sous une pluie battante à prendre le départ. Après un passage hydroglisseur, le temps s’améliore, la route arrive même à sécher mais attention : radars pluvieux, radars heureux ! (proverbe d’origine inconnue).Çà ne dure pas, la pluie recommence, s’arrête, recommence, …C’est ainsi qu’après un trajet tristounet (sauf le café de Revel, merci à toi.) nous retrouvons nos pénates soréziennes.

À bientôt, à la prochaine sortie !

 

 

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